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AdeLivres
21 octobre 2019

Olivier Adam, Ni vu ni connu

 

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Antoine est un jeune garçon de dix ans. A l’anniversaire de Thomas, il va être complètement oublié, comme toujours. Effacé. Nul. Transparent. Sans importance. Autant d’adjectifs avec lesquels il se qualifie… De plus, sa mère travaille beaucoup, et son père est en déplacement. Dans sa tristesse, Antoine va décider de ne pas se montrer en classe le lendemain. Caché pendant des heures, il constatera avec effroi que personne ne remarque son absence, du mois en apparence…

« Des fois, je me dis qu’elle et moi on est pareils. Tout seuls, complètement à côté des autres. Comme si entre nous et le monde il y avait un genre de vitre transparente. Comme si on vivait à un autre étage où tout est plus compliqué, où rien ne va de soi. Le plus bizarre, c’est qu’elle non plus ne fait pas attention à moi. Et je n’ai jamais cherché à vraiment parler avec elle. »

La SOLITUDE est le thème principal de cette histoire. Notamment la solitude dans laquelle on croit vivre, dans laquelle on s’enferme. Notre protagoniste l’apprendra assez rapidement.

« Je n’aurais jamais cru que quelqu’un comme lui puisse se sentir aussi seul. On a beau être l’exact opposé l’un de l’autre, on ressent des choses assez semblables, lui et moi, il faut croire. »

Nous jugeons les autres par rapport à ce qu’ils nous laissent transparaître de leurs vies, de leurs quotidiens. Mais est-ce toujours la réalité ? Voici une problématique que soulève Olivier Adam. Avant de coller une étiquette, émettre un jugement, ne serait-il pas plus pertinent d’aller à la rencontre d’autrui, et tenter d’établir le dialogue ? Souvent, nous ne voulons montrer que le meilleur de nous-mêmes à la société. Porter notre plus beau masque, notre sourire le plus étincelant. Aussi, ce phénomène est-il accru de nos jours avec l’omniprésence des réseaux sociaux.

« Toutes ces vies, tous ces visages. Ces millions de gens. Avec leurs propres pensées, leurs problèmes, leurs joies, leurs peines. Je me suis dit qu’au fond, on était tous invisibles, noyés dans la foule immense, trop petits et trop nombreux pour être remarqués. » La société actuelle connaît beaucoup de maux, et le sentiment de solitude éprouvé par l’être humain n’a jamais été aussi profond, malgré la profusion de tous les moyens de communication. Un paradoxe quasi ironique.

PS : En écrivant cet article, j’ai beaucoup pensé à l’oeuvre de Stéphanie Janicot, Tu n’es pas seul(e) à être seul(e), dont j’essaierais de vous proposer une chronique assez rapidement, et que j’avais particulièrement apprécié.

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